Les gens de Driftworks ont modifié et testé une Lamborghini Murcielago dans le cadre d’une série Youtube en cours. Le propriétaire, Phil Morrison, s’engage pleinement à personnaliser la supercar italienne en la passant d’un changement de vitesse électronique à un manuel, en changeant la suspension, en ajoutant des ITB personnalisés (boîtiers de papillon individuels) et en faisant des tonnes de plus. Mais il a mené une expérience particulièrement intéressante après avoir installé les nouveaux ITB et en-têtes : il a imprimé en 3D différentes configurations de pile d’admission pour voir quel effet elles auraient sur la puissance.
Test de différentes configurations de pile d’admission
Les cheminées d’admission dirigent l’air dans les corps de papillon qui contrôlent la quantité d’air entrant dans le moteur. À plein régime, le moteur V12 de la Murcielago aspire un parcelle d’air. Le réglage de la longueur et de la forme des cheminées d’admission affecte la quantité d’air pouvant être aspirée, et donc la puissance. L’équipe de Driftworks a conçu trois variantes de cheminées d’admission à tester : courte, moyenne et haute. Ils ont tous des sommets évasés pour maximiser le volume d’admission et réduire les turbulences de l’air. Ces pièces ne traitent que de l’air froid, mais elles se connectent aux ITB qui chauffent évidemment, elles ont donc été imprimées en PETG pour gérer les températures modérément élevées.
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Comment l’impression 3D change la fabrication automobile
Je m’attendais à ce qu’il y ait un gain de performances grâce aux piles imprimées, mais ce qui est étonnant, c’est à quel point les gains étaient importants : une énorme puissance de 26 chevaux avec un apport moyen ! Dans le monde du tuning automobile, tout le monde connaît intimement la loi des rendements décroissants, car plus les performances d’un véhicule sont bonnes, plus il est difficile d’obtenir plus de performances. Les moteurs de série sont déjà des machines de haute technologie (sans jeu de mots), donc les tuners dépensent des milliers de dollars pour essayer d’obtenir dix chevaux supplémentaires de leurs voitures. Il s’agit d’une voiture qui a plus de 600 chevaux, il est donc assez difficile de trouver 26 chevaux supplémentaires sous le capot. Le faire avec cinq dollars de PETG imprimé en 3D semble être une blague cruelle pour les tuners du monde entier. C’est pour le moins impressionnant.

En utilisant l’impression 3D ici, les gars de Driftworks ont pu créer rapidement et à moindre coût quelques prototypes pour déterminer l’ajustement parfait, puis produire plusieurs variantes des pièces de test réelles. Ils y sont parvenus en quelques heures, en interne, avec seulement quelques dollars de matériaux. L’impression de trois tailles différentes leur a permis de déterminer instantanément la configuration idéale sans avoir à revenir à la planche à dessin après chaque test. C’est la beauté de l’impression 3D. Et tandis que nous parlons de beauté, Phil a même réussi à faire correspondre l’esthétique de sa Lamborghini en imprimant les piles en noir. Marquez-en un autre pour l’impression 3D.
Regardez la vidéo ci-dessous. Attention, ça devient bruyant.

Image présentée avec l’aimable autorisation de Driftworks.